Protocole d'étude d'une enquête sur l'erreur d'attention et de prédiction en tant que mécanismes d'action pour l'inhibition latente de la peur dentaire chez l'homme
BMC Psychology volume 11, Numéro d'article : 23 (2023) Citer cet article
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Les preuves suggèrent que l'anxiété et la phobie dentaires sont souvent le résultat d'un conditionnement associatif direct par la peur, mais qu'une pré-exposition à des stimuli dentaires avant le conditionnement entraîne une inhibition latente de l'apprentissage de la peur. Les mécanismes sous-jacents à l’effet pré-exposition chez l’homme sont cependant mal compris. De plus, la sensibilité à la douleur a été liée au conditionnement de la peur dentaire dans des enquêtes corrélationnelles et la théorie suggère qu'elle pourrait modérer l'effet d'inhibition latent, mais cette hypothèse n'a pas été directement testée. Ces lacunes dans notre compréhension constituent un obstacle au développement d’efforts de prévention de la phobie dentaire fondés sur des données probantes.
Des volontaires sains âgés de 6 à 35 ans seront inscrits sur deux sites. Les participants effectueront une tâche de conditionnement dans un nouvel environnement de réalité virtuelle, permettant le contrôle de la pré-exposition et l'examen du comportement. Un sursaut dentaire (une brève bouffée d’air sous pression sur une dent) servira de stimulus inconditionné. En utilisant une conception expérimentale intra-sujets, les participants expérimenteront un stimulus à conditionner pré-exposé, un stimulus à conditionner non pré-exposé et un stimulus de contrôle neutre. Deux mécanismes hypothétiques, les changements dans les erreurs de prédiction et l'attention, devraient médier l'association entre la condition de stimulus et l'acquisition, le rappel et la rétention de la peur. Pour vérifier l'implication de la sensibilité à la douleur, cette construction sera mesurée par l'auto-évaluation et la tâche de pression froide.
La phobie dentaire affecte négativement la santé dentaire et la santé globale des individus. Cette étude vise à déterminer les mécanismes par lesquels la pré-exposition retarde l'acquisition, le rappel et la rétention de la peur dentaire conditionnée. Un essai contrôlé randomisé sera utilisé pour identifier ces mécanismes afin qu'ils puissent être ciblés avec précision et impliqués au maximum dans les efforts de prévention.
Aux États-Unis, la peur et l’anxiété dentaires sont des problèmes répandus qui ont un impact sur la santé bucco-dentaire de 40 à 50 millions d’Américains [1]. De plus, les populations hispaniques et afro-américaines sont touchées de manière disproportionnée par une mauvaise santé bucco-dentaire [2, 3], la peur dentaire étant une raison courante pour éviter les visites chez le dentiste dans ces populations [4]. Un facteur étiologique majeur de la peur dentaire est le conditionnement associatif direct [5], mais des études d'histoire naturelle suggèrent qu'une pré-exposition à des stimuli dentaires avant un événement de conditionnement par la peur peut entraîner une inhibition latente (LI), le retard du conditionnement associatif résultant de acquis antérieurs [6, 7]. Ces résultats suggèrent qu'une pré-exposition à des stimuli dentaires pourrait être une méthode permettant de prévenir le développement de la peur et de la phobie dentaires. Cependant, l’effet causal du LI sur la peur dentaire n’a pas été établi à l’aide de méthodes expérimentales.
De plus, pour exploiter efficacement le potentiel de l’IL pour prévenir la peur dentaire, le ou les mécanismes sous-jacents doivent être mieux compris. Hall et Rodriguez ([8], voir Fig. 1) ont proposé un modèle de LI qui part de la découverte bien établie selon laquelle un nouveau stimulus attire une attention significative en raison de son potentiel à servir de signal d'un événement pertinent [9]. . Le modèle suggère que si le stimulus n'est pas suivi d'un événement pertinent lors des premières présentations, un stimulus → aucune association d'événement n'est apprise. Au fil du temps, les erreurs de prédiction (c.-à-d. stimulus → événement) devraient diminuer en raison de cet apprentissage, ce qui entraînera à son tour une diminution de l'attention à mesure que l'on apprend le manque de pertinence du stimulus. Si un stimulus pré-exposé est ensuite associé à un résultat pertinent (c'est-à-dire un stimulus inconditionné, UCS), ce manque d'attention rend le stimulus moins disponible pour entrer en association avec l'UCS, retardant ainsi l'apprentissage. Ainsi, les changements dans les erreurs de prédiction (c'est-à-dire une diminution de la prédiction selon laquelle un stimulus sera suivi d'un événement) et la diminution de l'attention portée au stimulus pré-exposé qui en résulte peuvent être les mécanismes par lesquels la pré-exposition entraîne l'effet LI.